À la mi-octobre, Jérôme, Charlotte et moi-même avons eu la chance de participer aux Rencontres du E-Tourisme pour sa 16e édition ! Chance parce qu’au vu de la situation sanitaire, rien n’était moins sûr quelques jours encore auparavant et juste impossible quelques jours après. Chance, surtout, car cet événement, réservé aux destinations et à leur développement, fait partie de ceux que nous apprécions le plus !
Aux Rencontres du E-tourisme, on se rassemble et on échange !
Cette année, l’événement a réuni pas moins de 500 participants (Offices de Tourisme, Comités départementaux et régionaux,… tous membres de ADN Tourisme), 60 exposants (institutionnels et Start up) et 73 intervenants… dont Jérôme.
On y a donc revu pas mal de destinations que nous connaissons bien, grâce à des interventions animées pour elles depuis plusieurs années, et on y a aussi découvert de très belles initiatives pour le secteur du tourisme !
Pour notre équipe, cela a finalement été l’occasion de se retrouver (pensées pour notre chère Clémentine, qui était « malheureusement » à l’école) de faire le point sur l’événement, sur les ateliers que nous ne pouvions malheureusement pas tous suivre, et que nous nous sommes donc répartis selon nos compétences et personnalités, mais aussi de discuter de nos projets clients en cours.
Aux Rencontres du E-tourisme, on se forme et on en apprend sur tous les sujets !
Et oui, les Rencontres du E-Tourisme c’est se rassembler, mais autour du tourisme de demain, et surtout du web tourisme.
« Le Fameux Monde d’après »
Pour introduire l’événement, une première conférence-débat était animée autour de la question que nous nous posons tous depuis des mois : « Quel sera le tourisme de demain ? ». Personne ne le sait bien sûr, même si nous en rêverions.
La crise de la Covid nous a amenés, souvent bien malgré nous, à nous réinventer. D’ailleurs, ce verbatim, vous l’avez entendu et entendu : « ceux d’entre vous qui sont sortis du lot, ont soit bénéficié très simplement de leur excellente localisation, soit se sont réinventés ».
Avec l’accueil d’une clientèle française, et encore plus, locale, chacun a dû revoir son papier. Les professionnels du tourisme ont dû se satisfaire d’une baisse de fréquentation de -20 %, -25 % sur l’ensemble de la saison. Ils ont dû revoir leur stratégie tarifaire et webmarketing. Ils ont dû prendre plus de temps pour communiquer et parfois se remettre (lourdement) en question sur leur positionnement et leurs services.
Ils ont fait du très bon boulot. Et il faut désormais, chacun et chacune, poursuivre dans ce sens et ne pas abandonner ce qui a été mis en place !
« Ne changeons pas de regard, ne parlons pas de compensation et de clientèle d’appoint », comme le citait Jean PINARD (CRT Occitanie). La clientèle de proximité sera la clientèle de demain. Les habitants de votre commune, département, région, seront les clients de demain. Arrêtons de créer, créer et recréer des hébergements de luxe destinés à la clientèle étrangère sans enfants. Arrêtons de penser que « l’attractivité d’une destination serait liée au nombre de kilomètres que la clientèle a parcouru pour y venir » (Jean PINARD). Le tourisme social et solidaire peut, par exemple, être un vecteur de croissance pour les vacances. Car les clientèles restées parce qu’elles ne pouvaient pas prendre l’avion, ne seront peut-être plus les nôtres lorsque les frontières seront à nouveau ouvertes.
Une question subside donc toutefois : « comment fidéliser et faire revenir la clientèle venue « à la campagne » ? » (Jean-Baptiste SOUBAIGNE Directeur de la MONA).
Du côté des destinations, ces dernières ont bien compris, pendant la crise, que leur rôle serait dorénavant d’autant plus d’accompagner les professionnels de demain. Car elles le savent ; si les professionnels vont bien, il y aura de l’attractivité (Olivier AMBLARD). Leur objectif sera désormais un accompagnement :
- Sur l’accueil et les nouvelles habitudes de consommation, de voyage, sur les attentes de cette nouvelle clientèle, plus locale ;
- Sur le tourisme durable en donnant aux professionnels des données fiables, des outils, en les « éduquant » sur ces nouvelles questions afin qu’ils puissent eux-mêmes rendre concrètes ces actions au sein de leur établissement (Amélie DE RONSERAY).
Conférences et ateliers
Ces 2 journées ont été ponctuées de conférences, ateliers, battles et retours d’expériences sur différentes thématiques : promotion, outils de relance du tourisme, canaux de communication, participatif et solidaire, réseaux sociaux, stratégie de contenu, tourisme durable, etc.
Courts extraits de quelques ateliers que nous avons suivis :
1/ Stratégie de contenus et parcours clients
Avec : Anne-Sophie LEGRAND (Châtelaillon Plage) et Cédric CHABRY (Think my Web)
- Moins de 10 % des visiteurs utilisent le menu d’un site Internet, l’arborescence devrait rester un concept technique ;
- Les visiteurs qui se transforment en acheteurs voient souvent une dizaine de pages. La règle des 3 clics n’a plus de sens aujourd’hui ;
- Moins de 5 % d’entre eux utilisent des fonctionnalités avancées (filtres avancés, favoris, partages, social walls…) ;
- Toute recherche Google exprime une intention de son émetteur : quel est le point de départ ? Quelle est son attente ? Il est important de pouvoir cartographier l’ensemble des expressions de recherchepour les caler sur des intentions et faire en sorte que le contenu vienne à l’internaute et non pas l’inverse.
2/ « Snapchat, TikTok, faut-il y aller ? »
Avec : Nicolas DE DIANOUS (We Like Travel) et Ludovic DUBLANCHET (Agitateurs)
- Le taux de pénétration des 11 – 30 ans est très important sur Snapchat, et ne cesse de croître sur TikTok ;
- Ces jeunes sont intéressés par le tourisme, ils ne sont pas du tout ignorants. Ils ont simplement une vision un peu différente de la chose. Ils sont à l’aise, par exemple, avec l’idée de séjourner en France, par rapport à la génération Y qui a toujours beaucoup utilisé le low cost sans forcément se poser la question de l’environnemental. Ils cherchent sur les réseaux sociaux de l’inspiration, des conseils, ils suivent des influenceurs et souhaitent également influencer les autres ;
- Chez eux, le choix d’une destination se fait beaucoup sur son potentiel photogénique (succès d’Instagram) ;
- Pour qu’une destination se serve de TikTok, il faut absolument qu’elle désinstitutionnalise sa communication. Il faut communiquer d’une autre façon, changer les couleurs, les typos,… mais surtout le faire en tant que personne (souvent les marques recrutent quelqu’un, sur place, pour être producteur de contenu).
3/ « Pollution numérique, quel rôle pouvons-nous jouer »
Avec : Amélie DE RONSERAY (Artips), Guillaume CROMER (ID Tourisme) et Sébastien REPETO (My Destination)
- La 4G représente 23 fois plus de consommation d’énergie que le Wifi ;
- Exemples d’éco gestes du Community Manager : poster moins mais mieux, bannir la vidéo de la couverture de page Facebook, inclure les éco gestes dans la modération, exports en format léger pour les versions tests, accessibilité des contenus ;
- Sur les 100% de son séjour, un touriste pollue 25 % avant (recherche d’infos sur le Net…), 72 % pendant (déplacements, consommation,…) et 3% après (publication d’avis, réseaux sociaux…) ;
- « Smash » est plus intéressant que WeTransfer, au niveau éco responsable, car il se situe sur un serveur local.
4/ « Accompagner ses prestataires dans un contexte de crise »
Avec : Jérôme FORGET (on ne pouvait pas ne pas en parler !) et François PERROY (Agitateurs)
- Créer une to-do list pour répondre de façon efficace à ses prestataires
- Bien connaître son OGD, sonder et impliquer son équipe et finalement sonder ses socio-pros afin de déployer un programme d’accompagnement (en interne ou en externe)
- Les prendre par la main (pour certains)
- Leur proposer une boite à outils : outil de contextualisation, grappe d’expérience, grille tarifaire, budget prévisionnel et stratégie webmarketing
15 minutes Chrono
A nouveau les « 15 mn chrono », et leurs intervenants venus nous interpeller sur de nombreux sujets d’actualité, ont fait carton plein lors de l’événement !
On en retient :
- Alizée DOUMERC et l’amour entre visiteurs et lieux de visite ! En 2020, rester sur ses acquis était impossible ; il a fallu se réinventer, fidéliser les voyageurs, leur proposer de l’intimité, de l’exclusivité… une expérience plus forte !
- Felix LABONNE et la quête du résultat ! Avoir des résultats c’est bien mais savoir les investir c’est mieux !
- Amélie DELOFFRE et la micro-aventure ; une mode qui devient trop un business…
- Damien CARRES et les nouveaux desks d’accueil ; le comptoir n’est pas rédhibitoire mais il faut le repenser afin qu’il fasse partie de l’expérience client globale !
- Marie ALLANTAZ et la place des collaborateurs.
- Pierre ELOY et le « casser les codes » ; on a besoin de confiance, valorisation du territoire et des savoir-faire, fierté, subjectivité et audace !
Autant de sujets et de questions, parfois laissées sans réponse ou mises en suspens comme invitant à ce que chacun puisse définir sa propre réponse, sa propre stratégie… L’objectif de cet événement n’est pas de nous indiquer ce que l’on doit penser ou savoir, mais de nous donner, à chacun et chacune, les clés qui nous permettront de nous remettre en question, de nous améliorer et de nous entraider !
Participer à ces Rencontres du E-tourisme, c’est se rendre compte qu’on est bien plus fort ensemble qu’à 1 !
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